Ordures, l’expo qui fait le tri

À l’heure où la planète déborde d’ordures, il est plus que temps de faire le tri !

Une exposition présentée au Musée de la Vie wallonne à Liège (Belgique) du 27 janvier au 31 décembre 2023. 

Les 15 photos du “Parcours de Yunus” y sont présentées avec la carte de la tournée que j’avais pu suivre le 9 juillet 2015.

  • © Musée de la Vie Wallonne

Texte de présentation de l’exposition :

Souvent oubliés une fois jetés, nos déchets ne cessent pourtant pas d’exister. Ils sont tout autour de nous : rues, forêts, océans… jusque dans l’espace ! Ils en disent long sur nos valeurs, nos choix et nos modes de vie. ORDURES aborde les grands enjeux écologiques, sociaux et économiques que génèrent nos détritus. L’exposition fait la clarté sur la notion même de « déchets », pour comprendre leur nature, leur dangerosité, leur traitement et leur impact.

En 2015, les Nations Unies ont défini 17 objectifs de développement durable afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant la Planète d’ici 2030. La question des déchets et du recyclage fait partie de ces défis mondiaux pour lutter contre le dérèglement climatique et contribuer à la protection de l’environnement.

JETER est aujourd’hui devenu un acte fort aux répercussions multiples. La gestion des rebus engendre de véritables mondes parallèles aux quatre coins du globe pour ramasser, trier, recycler mais aussi incinérer ou enfouir. Si ces actions ont fait émerger une économie des déchets source d’emplois et d’innovation, elles restent insuffisantes pour réduire le phénomène. Face à cette réalité, les consciences s’éveillent. Du geste « zéro déchet » aux expéditions de ramassage, les citoyens se mobilisent pour réinventer notre manière d’habiter le monde. L’exposition fait le point sur la situation et nous invite à réfléchir sur notre rapport à la consommation.

Barvalo. Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Voyageurs…

Une exposition présentée au MUCEM (Marseille) du 10 mai au 4 septembre 2023. Quelques photos que j’ai prises à Istanbul avec Bénédicte Florin sont dans cette exposition et son catalogue éponyme, de même que quelques objets que nous avons rapportés spécifiquement pour ce projet au long court. Bénédicte et moi avons fait partie du “comité des experts” de cette exposition depuis 2018 et effectué 2 enquêtes-collecte à Istanbul à la rencontre des Roms de Turquie.

En langue romani, barvalo signifie « riche » et, par extension, « fier ». Ce mot polysémique sert aussi de titre à la nouvelle exposition du Mucem, consacrée à l’histoire et à la diversité des peuples romani d’Europe. Une histoire indissociable de celle de l’antitsiganisme, contre lequel ceux que l’on continue parfois d’appeler « Tsiganes » luttent depuis un millénaire.

Développée en partenariat avec l’ERIAC, l’exposition « Barvalo » a été conçue par une équipe de dix-neuf personnes d’origine romani (Roms, Sinti, Manouches, Gitans, gens du voyage / Voyageurs) et non romani, de nationalités et de profils différents. Elle se déploie en deux parties.

Depuis les premiers témoignages de leur arrivée en Europe jusqu’à nos jours, la première section de l’exposition met en lumière les ressorts par lesquels les persécutions contre les populations romani, culminant avec l’Holocauste, sont apparues et se perpétuent. Cette première partie traite également du rôle des représentations stéréotypées dans la culture et le folklore. En parallèle, nous verrons aussi comment les groupes romani se sont exprimés, notamment au travers d’une langue commune, le romani, et ont revendiqué leurs droits dans ces situations d’oppression.

La deuxième partie de l’exposition propose une réflexion sur les notions d’appartenance et d’identité, en prenant le parti d’inverser le regard du visiteur. C’est l’installation de l’artiste Gabi Jimenez, le Musée du gadjo : on y découvre la « gadjologie », une science imaginaire et parodique de l’Autre selon la perception romani. Cet espace se présente sous la forme d’un diorama consacré à la « culture gadjo », révélant ainsi l’absurdité de l’essentialisation de l’Autre quand elle est poussée à son extrême. Il questionne par ailleurs le rôle du musée d’ethnographie comme diffuseur d’une « vérité ».

En fin de parcours, une galerie de portraits de personnalités célèbres et moins célèbres témoigne de la richesse des cultures romani et de la fierté des différentes communautés à contribuer à la diversité culturelle des sociétés européennes afin d’affirmer, haut et fort, barvalo !

Tout au long de l’exposition, le visiteur est accompagné virtuellement par quatre « guides » appartenant à quatre groupes romani distincts. Leurs récits personnels et familiaux entrent en résonance avec une histoire européenne plus large et partagée.

Dans chaque partie, les œuvres d’artistes non romani côtoient celles de sculpteurs, photographes et peintres romani contemporains afin de permettre aux représentants de ces minorités de donner leur vision de neuf siècles de présence en Europe et d’affirmation culturelle.

Commissariat collectif :

Co-commissaires :
Julia Ferloni, conservatrice du patrimoine, responsable du pôle « Artisanat, Commerce et Industrie », Mucem
Anna Mirga-Kruszelnicka, directrice adjointe de l’ERIAC – European Roma Institute for Arts and Culture (Berlin, Allemagne)
Jonah Steinberg, associate professor of anthropology and director of global studies, University of Vermont (États-Unis)
Commissaires associées :
Françoise Dallemagne, chargée de collections et de recherche, Mucem
Alina Maggiore, chercheuse, CIFRE au Mucem, doctorante en anthropologie sociale, Université Aix-Marseille /Université de Freiburg
Comité d’experts :
William Acker, juriste, délégué général de l’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC)
Yahya Al-Abdullah, doctorant en anthropologie sociale, EHESS Paris
Nelly Debart, foraine, présidente de l’ANGVC et membre du conseil consultatif des Gens du Voyage
Bénédicte Florin, maître de conférences en géographie, Équipe Monde Arabe et Méditerranée (EMAM), laboratoire CITERES, Université de Tours
Lise Foisneau, anthropologue, chargée de recherche au CNRS
Pascal Garret, photographe et sociologue, Tours
Caroline Godard, chargée de projet, association «Rencontres Tsiganes», Marseille
Gabi Jimenez, artiste plasticien et président de l’ADVOG
Timea Junghaus, historienne de l’art, directrice de l’ERIAC, Berlin
Jean-Pierre Liégeois, sociologue, enseignant-chercheur honoraire et directeur (1979/2003) du Centre de recherche sur les Tsiganes de l’Université Paris-Descartes, consultant auprès du Conseil de l’Europe
Valentin Merlin, photographe indépendant
Cristian Padure, linguiste, enseignant-chercheur à l’université de Bucarest
Santino Spinelli, musicien, compositeur et professeur à l’université de Chieti
Sasha Zanko, étameur, président de l’association « Tchatchipen » et délégué du Forum Européen des Roms et des Gens du Voyage
Scénographie : Iva Berthon-Gajšak et Clara Launay, BGC studio
Graphiste : Fabrice Petithuguenin

Le dernier des métiers ?

Récupérateurs et recycleurs informels de déchets en Egypte, Turquie, Maroc, Inde et France

Cette exposition a été présentée pour la première fois à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord du 6 février au 18 mars 2019.

Elle sera prochainement présentée au Maroc en version bilingue arabe et français à Khouribga (Université Sultan Moulay Slimane) en octobre 2020, puis à Rabat et Casablanca (lieux et dates à préciser).

Depuis plusieurs années, je mène avec la géographe Bénédicte Florin un travail de recherche, d’observations, d’entretiens et de portraits photographiques sur les récupérateurs et recycleurs informels de déchets.

Que ce soit à Casablanca, à Istanbul, au Caire et, plus récemment, à Mumbai, nous avons rencontré des hommes et des femmes considérés comme des parias du fait du travail qu’ils exercent et de leur proximité avec l’ordure : c’est le “dernier des métiers” comme le dit l’un d’eux. Pourtant, depuis la collecte jusqu’à la commercialisation, ces “travailleurs des déchets” délestent les villes d’une grande partie de leurs rebuts qui échappent ainsi à la mise en décharge ou à l’incinération et qui seront réinjectés dans les circuits formels de l’industrie du recyclage.

On peut s’étonner du fait que la question du travail informel autour des déchets ne soit souvent abordée que du côté des “pays du Sud“, alors même que nous pouvons tous croiser en France des personnes fouillant dans les poubelles à la recherche d’objets et de matériaux qu’elles pourront revendre afin de gagner leur vie…

Avec Bénédicte, nous avons alors initié en 2017 une nouvelle recherche en France sur les personnes qui “font la ferraille“ dans les banlieues nord et est de Paris. Leurs premiers résultats témoignent de grandes convergences entre ces pratiques informelles de la récupération et du recyclage dans les pays du Nord et dans ceux du Sud.

Ainsi, cette exposition montre des exemples de récupérateurs et recycleurs au Maroc, en Égypte, en Turquie, en Inde et, bien évidemment, en France, mettant volontairement face à face des personnes qui pratiquent l’économie informelle et populaire de la récupération au nord et au sud.

The City of Waste

Du 13 au 25 février 2018 à l’India Habitat Center, Delhi (Inde), puis du 26 février au 26 mai 2018 dans la station de métro Mandi House de cette même ville…

Une exposition collective organisée par Sociétés Urbaines et Déchets, le CNRS, le Centre de Sciences Humaines et l’Agence Française de Développement à l’occasion de la 3ème édition de Bonjour India. Une quinzaine de photos que j’ai faites en France, au Maroc et en Turquie sont présentées au sein de cette exposition.

The City of Waste invites you to discover the world of recyclers in a new light and aims at changing the way waste is treated in India and offers alternative methods of waste disposal. This project includes a competition in Kochi for the best innovation in the area of waste management. With the help of an incubator and technical experts, the selected candidates will work on improving their original project during a three-day Fab Lab. The winners will receive technical support from incubators to implement their project.

Cette exposition a aussi été présentée du 5 au 30 septembre 2018 au Noam Chomsky Complex de Delhi sous le titre de “Lives in Re-cycle Bin”

Rendez-vous Image 2018

8 ème Rendez-vous Image (RDV-I)

Une série de 15 photos que j’ai prises au Caire, Istanbul, Ivry-sur-Seine, Rabat, Casablanca, Marseille, Mumbai et Aubervilliers a été présentée lors de la 8ème édition du festival Rendez-vous Image à Strasbourg du 26 au 28 janvier 2018.

Les petites mains du recyclage marocain

Cette nouvelle exposition, réalisée avec Bénédicte Florin et Mustapha Azaitraoui, a été présentée pour la première fois à Tours le 9 septembre 2017 lors de la Journée Aux couleurs du Maroc organisée par la Mairie de Tours dans le cadre de la coopération décentralisée avec le Maroc.

Elle a été ensuite exposée à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH, Aix-en-Provence), du 12 au 22 décembre 2017.

La Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord (Saint-Denis) a également accueilli cette exposition du 14 mai au 8 juin 2018.

Toutes les photos présentées dans cette exposition ont été prises par moi à Casablanca entre 2013 et 2017.

Télécharger les panneaux de cette exposition au format PDF…
Si vous êtes intéressé par cette exposition, merci de me contacter.

Vies d’ordures

Une exposition présentée à Marseille du 22 mars 2017 au 14 août 2017 au Musée des Cultures de l’Europe et de la Méditerranée.

  • © Pascal Garret - 2017 - L'enseigne de l'exposition sur la façade du Mucem

 Exposition organisée par le MuCEM. Les photos de récupérateurs que j’ai prises à Istanbul et Casablanca qui ont été acquises par le MuCEM sont présentées au sein de cette exposition. Une grande maquette de la décharge de Médiouna (Maroc) a été également réalisée pour cette exposition à partir des enquêtes de Bénédicte Florin et des relevés et photos que j’ai pu faire sur place.

Pour en savoir plus sur cette exposition…

Voir également deux articles intéressants sur cette expo publiés par le collectif Urbain trop urbain à lire et là…

Si l’exposition n’est plus présentée au MuCEM, son catalogue Vies d’ordures publié sous la direction de Denis Chevalier et Yann-Philippe Tastevin reste disponible aux éditions Artlys.

A lire entre autres dans cet ouvrage, trois articles où figurent plusieurs photos faites par moi pour l’exposition Vies d’ordures :
– Bénédicte Florin, Travailler avec les déchets au marges urbaines (Le Caire, Casablanca et Istanbul), pages 71 à 75 de cet ouvrage.
– Pascal Garret, Une tournée de récupération à Istanbul, pages 138 à 141 de cet ouvrage.
– Bénédicte Florin et Pascal Garret, La décharge de Médiouna : la quête du reste ultime (Casablanca), pages 202 à 204 de cet ouvrage.

La mise en image du rebut

Présentée initialement du 2 au 30 novembre 2016, à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, Saint-Denis (France), du 6 au 24 avril 2017, à l’Université François-Rabelais, Tours (France), du 7 au 9 juin 2017, à l’Agence Française de Développement, Paris (France), cette exposition continue de tourner dans différentes institutions scientifiques et culturelles en France (Université du Mans en septembre 2017, Festival International de St Dié des Vosges en septembre 2017, Bibliothèque Universitaire de Blois en octobre 2017, IUT de Tours en novembre 2017, colloque Sciences, savoirs et pratiques des déchets à Paris fin novembre 2017, Bibliothèque Universitaire de Tours en janvier 2018…)

Cette exposition a été réalisée par le réseau de recherche Sociétés Urbaines et Déchets dont je fais partie.

Une version franco-arabe de cette exposition a été présentée à Beyrouth à l’Institut français du Liban du 7 au 17 juin 2019, avec le soutien de l’Agence Française du Développement.

Cette exposition a aussi été présentée du 17 au 28 mai 2019 à l’EHESS (Paris) lors de la manifestation “Des déchets et des hommes” dans le cadre du “Tour du CNRS en 80 jours”, puis du 3 au 13 juin 2019 à l’AFD (Paris) et, enfin, du 15 au 23 juin 2019 au Villette Makerz (Folie L5, Parc de La Villette, Paris).

Une version élargie de cette exposition avait été présentée aux Docks de Marseille du 3 au 17 juillet 2018 en association avec l’Agence Française de Développement.

Texte de présentation de cette exposition :

Les images des récupérateurs de déchets dans les rues ou dans les décharges mettent souvent en scène des personnes travaillant dans des conditions dégradantes, peuplant des paysages dantesques et évoquant une misère humaine.

Cette exposition de photographies – qui s’interroge sur les rapports qu’entretiennent les sociétés avec leurs déchets – a, au contraire, pour ambition d’attribuer une place prééminente aux portraits de femmes et d’hommes qui peuvent suggérer d’autres histoires à ceux qui les regardent.

Il s’agit ici de les mettre en lumière, débarrassés du stigmate de la misère et de la marginalité qui accompagnent habituellement le contact avec l’ordure : les nombreux entretiens menés avec eux, leurs poses face au chercheur-photographe mais surtout leur travail de métamorphose du rebut en matériaux valorisables en témoignent.

Par-delà le monde, ces “travailleurs des déchets” revendiquent de plus en plus des droits sociaux, mais aussi la légitimité de leur contribution au recyclage, à la gestion des déchets et, plus globalement, à l’environnement.

Ces portraits mettent en image des travailleurs ordinaires, occupés à réaliser leurs tâches : des travailleurs qui désirent être considérés comme égaux des autres, reconnus dans leur travail et par la société.

Télécharger cette exposition au format PDF…

  • Exposition "La mise en image du rebut" à Marseille