C’est lors de mon travail personnel de fin d’études en architecture que je me suis mis “sérieusement” à la photographie avec un Nikon FM2 argentique, au début des années 1990. Ce travail portait sur un grand marché couvert qui a été bâti au Caire en 1917.
Vue perspective du marché de Bab el Louk (© Pascal Garret – 1995).
En dehors du bâtiment en lui-même, ce sont surtout les “gens de Bab el Louk” que j’ai pu photographier car nous avions appris à nous connaître mutuellement au fur et à mesure des enquêtes et entretiens que j’ai mené dans ce marché couvert durant plus de deux années.
Ces portraits sont ce qui me touche le plus de ce temps passé au Caire, d’autant que j’y retourne régulièrement et que, au delà de ceux qui sont décédés depuis ces années, les retrouvailles sont toujours très fortes (voir là mon dernier passage à Bab el Louk en février 2017…).
Je vous livre ci-dessous quelques portraits réalisés entre ces années 1993 et 1995, mais également durant un premier retour en mars 1997. Attention, les négatifs étant en trop mauvais état aujourd’hui, j’ai du scanner des tirages papier que je n’ai volontairement pas voulu retoucher avec Photoshop, ce qui explique quelques rayures et autres taches sur ces clichés…
L’allée centrale du marché de Bab el Louk (© Pascal Garret – 1993/1995).
Une boucherie du rez-de-chaussée (© Pascal Garret – 1993/1995).
Le patron de la Boucherie Happy Dinner Man au travail (© Pascal Garret – 1993/1995). Cette boucherie n’existe plus en 2017.
Un marchand de légumes (© Pascal Garret – 1993/1995).
Le coiffeur du marché en train de raser un commerçant dans sa boutique (© Pascal Garret – 1993/1995). En bas et à droite dans cette photo, la mallette du coiffeur qui lui permet de faire son travail “à domicile”.
Ce même coiffeur dans le petit salon qu’il a construit lui-même dans le passage situé à l’arrière du marché (© Pascal Garret – 1993/1995).
Un fabriquant de sandwichs dans l’arrière boutique d’une échoppe qui donne sur l’extérieur du marché (© Pascal Garret – 1993/1995).
Un volailler (© Pascal Garret – 1993/1995). Les deux boutique de volaillers qui vendaient les animaux vivants, preuve de leur fraicheur, ont été fermées de force en février 2006 durant un épisode grippe aviaire. Elles n’ont pas été rouvertes depuis.
Un marchand de légumes de l’allée centrale du marché (© Pascal Garret – 1993/1995).
Un vendeur de citrons et herbes fraiches installé sur le trottoir le long de l’une des entrées du marché (© Pascal Garret – 1993/1995). Ce vendeur était toujours là en 2010 et 2017, exactement au même endroit.
Mon grand ami Mustapha Bshali, ébéniste dont l’atelier était situé au premier étage du marché. Mustapha travaillait sans aucune machine électrique et il fabriquait des meubles “à la française”. Face à lui, Ahmed, autre grand ami égyptien qui était alors mon interprète. Mustapha est aujourd’hui décédé(© Pascal Garret – 1993/1995).
Un ouvrier d’une fabrique de chaussures située dans les étages du marché. Celui-ci est “découpeur de semelles” (© Pascal Garret – 1993/1995).
Un autre très grand ami, monsieur Youssef, accordeur et vendeur de pianos dont la boutique est au premier étage (© Pascal Garret – 1993/1995). Youssef était toujours dans cette boutique en février 2017 et il est la “mémoire” du marché de Bab el Louk.
A l’intérieur d’un petit café situé au premier étage du marché (© Pascal Garret – 1993/1995).